mardi 29 novembre 2011

Définiton & Fonctions des Réseaux Sociaux

Les réseaux sociaux en ligne sont des espaces virtuels (sites internet) qui lient entre eux des individus ou des groupes d'individus en fonction de leurs centres d'intérêts communs.
 Il existe plusieurs types de réseaux sociaux :
Tout d'abord, les réseaux sociaux réservés aux particuliers comme Facebook, Twitter, Orkut, Ning (où l'utilisateur créer son propre réseau indépendant), Hi5, MySpace (réservé plus particulièrement à la musique ) ...et les réseaux réservés aux professionnels tels que Linkedln, Viadeo. Il existe également des réseaux centrés tels que last.fm (pour la musique), holypal.com (qui réunit les chrétiens américains) et les communautés comme : Blackplanet ( dont Obama est membre) ... Voici un récapitulatif des logos des réseaux sociaux les plus connus.


Une fois inscrit sur un réseau social, les utilisateurs créent leur propre page dite « profil » et partagent certaines informations personnelles avec d'autres internautes du même site. Une page appelée mur (« wall » en anglais) est mise à leur disposition pour qu'ils puissent poster quotidiennement des messages publics, partager des vidéos, des photos. Ils peuvent également gérer leur propre liste de contacts en y ajoutant leurs « amis » et leurs écrire grâce à un système de messagerie personnel.

lundi 28 novembre 2011

Historique

 La notion de réseau social est apparue en 1954, nous la devons au célèbre anthropologue britannique John A.Barnes, mais le terme le plus approprié pour parler de réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter... est : « service de réseautage en ligne .»




Ce phénomène aujourd'hui mondial, a vu sa création aux Etats-Unis peu de temps après la propagation de l'informatique au début des années 2000.

En 1970, le professeur Len Kleinrock de l'Université de Californier à Los Angeles a réussi à établir une liaison entre deux ordinateurs, permettant pour la première fois, un échange de données entres deux ordinateurs. En 1970, 4 ordinateurs réussissent à être interconnectés. Il faudra attendre 1971 pour que 13 ordinateurs puissent être reliés entre des universités et des centres militaires et que les courriels apparaissent. Ces inventions furent une grande avancée technologique. Un an plus tard, le premier réseautage social universitaire en ligne sera crée : Arpanet (Advanced Research Projects Agency Network).


 Par la suite, d'autres réseaux sociaux fleuriront comme par exemple : Classmates, apparu en 1995 Friendster en 2002, Viadeo en 2003, Facebook en 2004 et Twitter en 2006....
 Il faudra attendre jusqu'à en 2004, avec la création de Facebook pour que ce phénomène prenne une grande ampleur en France.






Après avoir introduit les réseaux sociaux en ligne brièvement, nous allons maintenant répondre à la problématique suivante : comment l'essor des réseaux sociaux agit-il sur la société ?

dimanche 27 novembre 2011

Les liens faibles, les liens forts.



"Le lien social désigne l'ensemble des relations qui unissent des individus faisant partie d'un même groupe ou qui établissent des règles sociales entre individus ou groupes sociaux différents. Les liens sociaux permettent d'assurer la cohésion sociale et l'intégration des individus, soit par le partage de valeurs communes, soit par la reconnaissance sociale des différences, lors de l'établissement de règles . Les liens sociaux permettent aux individus d'acquérir une identité sociale."

Entre les liens sociaux on distingue les liens forts (avec la famille et les amis proches) et les liens faibles.
Les différences entre ces deux types sont très visibles ; avec l'entourage, le contact est beaucoup plus intense qu'avec les connaissances.
Avec les individus de liens forts, on consacre plus de temps ( la fréquence) et on partage plus de moments intimes avec la famille ou les amis proches que l'on ne le ferait avec nos connaissances. De plus dans les liens forts, l'intimité est plus développée que dans les liens faibles, on partage nos secrets, nos problèmes avec les membres de notre famille ou avec nos meilleurs amis tandis qu'avec nos connaissances la discussion est plutôt centrée sur des choses sans intérêt particulier.
Cette empathie est absente dans les liens faibles, où l'on a moins confiance en les personnes avec lesquelles on reste en faible contact. Cependant, lorsque l'on se confie à une de nos connaissances, on s'expose à plus de risque, car le lien entre cette personne et nous-même est faible et, par conséquent la confiance diminue.


Ainsi, l'information intime délivrée pourra être plus simplement divulguée par cet individu qu'elle l'aurait été par notre entourage. Au quotidien, on peut voir cela grâce aux nombreuses rumeurs circulant, déformées à chaque nouvelle transmission,c'est d'ailleurs le principe du jeu du téléphone arabe, qui prouve que le contenu de chaque message transmis à ses partenaires a été le plus souvent déformé. Cette action répétée à plusieurs reprises provoque par conséquent de nombreuses rumeurs, infondées. 

De plus la réciprocité des services rendus est plus élevée dans les liens forts. Ainsi, cela nous permet de voir que les liens faibles restent beaucoup plus ouverts, même s'ils sont de court terme, voire occasionnels, que les liens forts, qui restent strictement enfermés sur un groupe précis.

Pour prouver qu'Internet n'est pas responsable de l'affaiblissement des liens sociaux entre les gens, une enquête destinée à l'ensemble des Américains a été effectuée par le centre scientifique Pew Research Center.
 Les chercheurs voulaient vérifier l'influence des réseaux sociaux sur les contacts entre les individus dans la vie courante. Les résultats montrent que les internautes et les passionnés de nouvelles technologies ne sont pas exclus de la société mais au contraire, sont plus ouverts, tolérants et peuvent faire de nouvelles connaissances plus facilement que ceux, sceptiques aux nouvelles technologies d'Internet qui ont beaucoup moins d'aisance lors de nouveaux contacts.

De nombreux sociologue ont étudié la qualité des liens sur les réseaux sociaux, en voici quelques un :

Cameron Marlow est un sociologue de la maison de Facebook.


D'après ce sociologue les femmes peuvent avoir six vrais amis et les hommes quatre. Dans une enquête publiée dans The Economist (27 février 2009) il prouve que pour un utilisateur de facebook le nombre moyen d'amis est environ de 120. Mais on reste en vrai contact seulement avec une petite partie d'eux, pour les femmes ce nombre reste plus grand que pour les hommes (10-15). Marlow dans ses recherches trouve que même pour les utilisateurs de Facebook qui collectionnent les amis, le nombre d'amis avec lesquels ils gardent le contact n'augmente pas énormement. Ainsi un homme « moyen » possédant environ 120 amis commentate régulièrement le statut, les photos ou le mur de seulement 7 de ses amis. Tandis qu'une femme « moyenne » est considérée comme légèrement plus sociable puisqu'elle commente régulièrement les statuts, les photos ou le mur de 3 personnes de plus que l'homme, soit 10 personnes. Pour la communication bidirectionnelle (chats, e mails) la femme interagit également plus que l'homme en répondant à 6 personnes au lieu de 4 pour l'homme. Pour les utilisateurs de Facebook possédant plus de 500 amis, on constate une augmentation non proportionnelle de leurs intéractions avec leurs contacts (10 personnes pour les hommes, 16 pour les femmes) mais toujours une sociabilité plus accrue chez la femme que l'homme.

Cameron Marlow , dans ses enquêtes utilise la théorie du Nombre de Dunbar (règle de 150) avec laquelle son nombre moyen défini d'amis sur facebook est parfaitement compatible.
Pour accèder à ce résultat, Robin Dunbar, anthropologue, en 1992 a cherché à savoir si la taille de néocortex détermine certains aspects de la vie sociale de primates. D'après ses recherches on constate que plus le rapport du néocortex est grand plus les primates vivent dans des groupes. Le rapport du néocortex de l'homme est de 4/1. Dunbar grâce à ces résultats trouve une " taille de groupe humaine moyenne " qui est de 148 personne. Elle sera ensuite arrondie à 150 individus au fil du temps. Aujourd'hui connu comme le nombre du Dunbar, ce nombre représente la une limite théorique du nombre de personnes avec qui on peut maintenir des relations sociales, stables.

Robin Dunbar


L'anthropologue suivant, à travailler sur ce phénomène a été :
Mark Granovetter est un sociologue américain, représentant de la sociologie des réseaux sociaux :


Avant de commencer ses recherches, il définie la force d'un lien comme: " une combinaison de la quantité de temps, de l'intensité émotionnelle, de l'intimité et des services réciproques qui caractérisent ce lien". Il démontre ensuite que les liens forts ne permettent pas de relier entre eux des groupes d'individus autrement encadrés.
Ainsi, ce sont les liens faibles qui permettent la circulation de l'information dans un milieu plus vaste alors que dans les liens forts elle risque de rester dans le même milieu. Les liens faibles sont alors le moyen par lequel l'individu a accès à une information qui n'appartient pas à son milieu restreint. Ce phénomène est appelé la force de liens faibles ( il est formulé par Granovetter au début des années 1970).
Pour vérifier sa loi, il a fait une enquête sur 300 employés et s'est rendu compte que la majorité des salariés américains a trouvé son emploi grâce à ses relations qualifiées de liens faibles. Dans cette enquête, il a également été demandé aux employés de définir la fréquence des rencontres avec la personne qui leur a fourni cette opportunité.
 La réponse la plus fréquente,  a été plus de 2 fois par semaine pour 16,7% des interrogés, contre
55.6 %, occasionnellement, soit moins de 2 fois par semaine et rarement (1 fois par an ou mois) pour 27,8%. A partir de ces découverts Granovetter change l'image des liens faibles perçus comme la source d'anomie ou de déclin de la cohésion sociale. Il annonce que les liens faibles peuvent plutôt servir comme  instruments indispensables aux individus pour saisir certaines opportunités qui s'offrent à eux, ainsi que pour leur intégration au sein de la communauté et déclare que les liens forts provoquent la fragmentation sociale.

 La théorie «des 6 degrés de séparation» démontre aussi la puissance de cette force de liens faibles.
Elle montre que tous les individus sont liés avec les autres par au maximum 6 degrés de séparation.


Sur Viadéo ainsi que récemmentsur Facebook, un système a même été développé pour permettre à l'internaute de maintenir la mixité de ses liens tout en développant ses contacts. Pour cela, il peut répartir ses contacts directs ou indirects par niveaux relationnels. Par exemple, il peut avoir 25 contacts directs, 324 de second niveau, 15572 de 3ème et 246233 contacts de 4 ème niveau. Ce système simple d'utilisation et particulièrement apprécié par les internautes permet ainsi le développement de façon exponentielle des liens sur les réseaux sociaux et, par conséquent, le renforcement de l'influence des réseaux sociaux sur une population.

samedi 26 novembre 2011

Publicités et Marketing

A l'heure où la technologie prend de plus en plus de place  mondialement, la publicité, elle, change de forme.
Elle n'est plus informative mais incitative. Elle est maintenant présente sur de nombreux sites dont les réseaux sociaux. Chaque réseau social étant basé sur un système de totale gratuité, la publicité permet donc leur financement et leur survie. Actuellement Facebook est le réseau social utilisant le plus ce système.
Afin que les publicités ciblent plus qu'auparavant leurs futurs clients les entreprises font appel aux réseaux sociaux qui collectent les informations personnelles des internautes lors de la création de leur profil et permettent ainsi aux entreprises ou aux marques de diffuser des publicités plus ciblées.


D'après eMarket (site spécialisé dans la recherche et l'analyse du marketing numérique et des Médias) les recettes publicitaires de l'ensemble des réseaux sociaux s'élèveraient à 5,97 milliards de dollars (soit environ 4,58 milliards d'euro) ce qui représente une augmentation de 71,6% par rapport en 2010. La présence des entreprises ou des marques sur les réseaux sociaux permet également d'augmenter leur notoriété. Pour cela, il existe plusieurs boutons comme le bouton « j'aime » sur Facebook, ou « tweet » sur Twitter..Dès que l'utilisateur appuie sur l'un de ces boutons, il est redirigé sur la page de l'entreprise, qui par la même occasion, accède à ses informations personnelles publiées lors de la création de son profil et celles de ses amis. Une fois abonné à cette marque/entreprise, l'utilisateur recevra une notification sur son fil d'actualités dès la publication d'un nouveau produit ou événements sur cette page. Sur son mur « wall » il sera également inscrit qu'il aime désormais cette marque, ainsi dès qu'un de ses amis apercevra cette publication il pourra lui aussi découvrir cette page et l'aimer..etc. Le bouton j'aime sur facebook ou décliné sur d'autres sites fonctionne ainsi comme le « bouche-à-oreilles »









Grâce à leurs investissements sur le marché des réseaux, selon la société Regus, 47% des entreprises ont réussi à conquérir de nouveaux clients, soit 7% de plus qu'en 2010. Les réseaux sociaux deviennent donc des outils indispensables sur les marchés développés et en forte concurrence.



Sur Facebook il est également possible de créer des groupes que peuvent rejoindre les internautes pour montrer qu'ils appartiennent à une communauté d'utilisateurs. Lors de la création d'un groupe, l'internaute catégorise son groupe en fonction des thèmes suivants :

Business : tous ce qui est autour d’un produit, d’une entreprise.

Arts et divertissements : pour publier des informations en rapport avec le monde du divertissement (comme la télévision par exemple) et la culture.

Géographie : pour montrer son appartenance à une pays/région/ville...

Aucun thème, juste pour le plaisir : pour indiquer que votre groupe est à prendre au second degré (Phrase sans intérêt particulier par exemple.)

Musique : pour parler d'un artiste ou d'un morceau particulier

Organisations : pour une association par exemple

Sport : pour indiquer quels sports vous aimez ou vous pratiquer

Groupes d'étudiants : pour tout ce qui se rapporte aux anciennes écoles auxquelles vous apparteniez ou que vous fréquentiez



Ici, la page facebook officielle du groupe américain Coca-Cola.

Parfois certains internautes devancent les marques et créent eux-mêmes un groupe sur l'un des produits phares de ces marques . Coca-Cola par exemple, a découvert que deux internautes avaient créé un groupe de fans sur Facebook. La célèbre marque américaine a donc collaboré avec les fondateurs de ce groupe et possède maintenant 6 millions de fans environ ; soit la plus grande communauté de passionnés derrière celle de la marque Starbucks.
Les réseaux sociaux ont aussi un impact sur le monde du travail. Certains réseaux sont désormais réservés uniquement aux « professionnels ». Les plus connus d'entre eux sont Linkedln crée en 2003 et Viadéo crée en 2004, l'inscription sur ces réseaux est également gratuite.


Ici, les deux logos des réseaux sociaux LinkedIn et Viadeo.

Ces réseaux permettent aux professionnels de gérer leur propre carrière tout en développant leurs contacts, leurs affaires et en retrouvant leurs clients, partenaires. C'est en quelque que sorte un renouvellement du marché du travail avec la présence de recruteurs et d'offreurs sur un même réseau social en ligne.

Vidéo extraite de Youtube : Réseaux sociaux et recrutement.


Selon une étude réalisée par RegionsJob, 47% des DRH se serviraient des réseaux sociaux dans le but de recruter de nouveaux salariés. Il existe également sur ce type de site, des groupes permettant la communication entre les membres (cercles de réflexion, échanges professionnels).
Sur LinkedIn, il existe une application appelée « LindedIn Answers » qui permet aux internautes de poser des questions à une communauté de professionnels ciblés. Barack Obama, a par exemple utilisé cette application en 2009, lors de sa campagne électorale a fin de demander ce qu'il devait faire pour aider les PME américaines.

Ce réseautage sociale en ligne repose sur le système économique suivant :

Diagramme représentant le système économique de LinkedIn.

Les réseaux sociaux n'ont pas seulement un impact posiftif au sein des entreprises.
Une étude réalisée par Mobilophones a montré qu'un utilisateur moyen ne connaît pas 20% de ses amis Facebook. Il s'est donc mis en place une pratique devenue de plus en plus courantes  au sein des entreprises. Cette pratique est appelée : profils « fantôme » . Un compte en ligne comportant de fausses informations est crée par les employeurs qui, ensuite, envoient une demande d'ajout d'amis à leurs employés. La plupart d'entre eux vont ensuite accepter cette demande par simple curiosité et dès lors cet ajout, l'employeur va pouvoir accéder à l'ensemble des informations, photos, publications de son salarié et vérifier qu'il dégage une image positive de l'entreprise. Cette pratique peut également être pratiquée après un entretien d'embauche pour vérifier la fiabilité du candidat.



 En 2009, un jeune britannique nommé Kevin Colvin, employé de l'Anglo Irish Bank a été la première victime de l'usage de Facebook . Il s'est absenté de son bureau en donnant un faux motif, prétextant une urgence familiale. Une photo de lui déguisé en fée à une soirée d'Halloween a été par la suite publiée sur son profil personnel et découvert par son employeur quelque temps après. Il a donc été licencié. Malgré l'article 9 du code civil* prônant la protection de la vie privée et de la correspondance privée, la photo de l'employeur étant diffusée, le tribunal a jugé que l'employé portait préjudice à l'entreprise et a donc accepter le licenciement demandé par l'employeur.

*L’article 9 du code civil stipule que “Chacun a droit au respect de sa vie privée.” Cet article repose sur la loi 1803-03-08 promulguée le 18 mars 1803.

Ici, la photo de Kevin Colvin qui lui a valu son licenciement au sein de l' Anglo Irish Bank.



Aujourd'hui, de nombreuses personnes regrettent le manque d'évolution des lois par rapport à l'essor de ces nouvelles technologies.

vendredi 25 novembre 2011

Politque et Révolutions Arabes

      De nos jours, pour des raisons d'image et de crédibilité, les politiciens sont de plus en plus nombreux à posséder une page sur un réseau social. Alors que les médias classiques tels que les journaux, les radios etc perdent de leur efficacité, on juge même inconcevable de mener une campagne politique sans avoir recours aux médias sociaux. C'est très souvent grâce à ces derniers que l'ont peut réagir rapidement aux attaques adverses. Malgré tout, ces responsables politiques continuent à faire de la communication unilatérale plutôt que de susciter une forme de débat avec les usagers des réseaux sociaux.
Pourtant, les réseaux sociaux permettent de créer une impression de regroupement de milliers de personnes dans un même endroit, chose très rare dans la vrai vie. Le politicien utilisant ces technologies peut alors créer entre ces internautes et lui, un sentiment de communauté proche.

      L’actuel président des États-Unis d'Amérique, Barack Obama reste la référence. En effet, les partis politiques français ont décrété que ce dernier à gagner les présidentielles de 2008 en partie grâce aux médias sociaux. Son site internet, my.barackobama.com, a été reconnu comme l'un des facteurs décisifs de sa victoire. Grace à son site, Barack Obama a réussi à récolter 750 millions de dollars pour sa campagne.


Facebook privilégie à la fois une présentation individualisée de soi (statut personnel, passe-temps, goûts, photos, etc.) et une manifestation de ses relations sociales. Ainsi, lorsque l’homme politique se présente sur Facebook, il peut être à la fois un individu "lambda" et aussi un représentant du gouvernement. Sa présence sur ce réseau social est de surcroix une confirmation des règles du jeu de Facebook qui consistent en une présentation de soi par une série d’images et de « posts » afin de se connecter avec d’autres «amis» ou individus sur le réseau, et,
 un acte de marketing politique destiné à gagner plus d’adhérents ou à mobiliser les soutiens existants. En effet, comme d’autres dispositifs publics sur Internet, Facebook se prête facilement au jeu du marketing politique, et les hommes politiques s’en emparent. Existant à la fois nulle part et partout, les échanges sur Facebook remplacent les déplacements dans certains cas et les poignées de mains. Le format non défini permet la diffusion de messages informationnels de taille changeante.
Il s’agit donc de voir en Facebook un canal de transmission d’information entre l’élu et le peuple mais l’essentiel du processus réside dans la manière dont se construit l’image du candidat qui peut  manifester un intérêt "particulier" à l’égard de ses soutiens et ainsi augmenter son taux de popularité. Chacun choisit donc sa propre image qui l'offrira ensuite aux utilisateurs de ces réseaux sociaux.

     Concernant Twitter, selon Dominique Bussereau, ancien ministre, il fallait appeler l'AFP (Agence France Presse) lorsque les députés ou ministres voulaient réagir. Maintenant, Monsieur Bussereau poste ses réactions directement sur le réseau social Twitter car ce dernier est plus rapide et simple d'utilisation.
Chacun utilise ce réseau social à sa manière. Il y a ceux pour qui Twitter est simplement un canal de diffusion et rien de plus. D'après Arnaud Dassier, responsable de la campagne internet de Nicolas Sarkozy en 2007, «Les politiques se servent de Twitter pour communiquer leurs agendas, donner éléments de langage du parti auquel ils appartiennent. Ils croient que les abonnés sont des militants alors que Twitter est de gauche.»

    Twitter veut dire «jaser», «babiller». Le ministre de l'enseignement supérieur, Laurent Wauquier, revendique «l'usage naturel» de ce réseau social qui permet de créer une certaine proximité avec les utilisateurs. Les personnalités politiques ont-elles besoin d'exister à travers ce réseaux social? Certaines veulent le croire. «Les journalistes y sont abonnés. Ils regardent tout ce qu'on écrit. Ils reprennent ce que nous disons dans leurs journaux.», confie une ministre. «On m'a dit qu'il fallait que je sois sur Twitter. Sinon, on ne parlerait pas de ma place.», déclare le socialiste Razzy Hammadi.

[NB: Twitter est-il un outil de démocratie? Le mot «tweet» va faire son entrée dans le Larousse 2013. Les «twitos» sont les usagers de Twitter.]
    Dans les pays les plus avancés sur le plan technologique, les hommes politiques se sont déjà emparés des outils internet avec grand profit .

Concernant la révolution des pays d'Afrique du Nord, les manifestations qui ont entraîné la chute du président Hosni Moubarak montrent que les réseaux sociaux sont, sur le plan politique, beaucoup plus puissants qu’on ne l’imaginait auparavant.
Il est difficile de nier que le web ait facilité les récentes «révolutions» nées dans le monde arabe, mais la portée de son pouvoir démocratique fait débat. Les autocrates ne peuvent plus empêcher leur peuple de savoir et d'échanger selon les optimistes; donc de se révolter. Pour les pessimistes, c'est le phénomène de «l'illusion du net», qui confond capacité à communiquer des informations et liberté d'agir démocratiquement. Ces personnes critiquent l'utopie d'après laquelle seules "les forces du Bien" savent faire usage des réseaux sociaux.
Comme nous l'avons évoqué au début, les réseaux sociaux offrent tout comme les médias, la possibilité de créer un espace public pour diffuser les opinions. Dans un deuxième temps, ils servent à communiquer rapidement pour, par exemple, lancer une manifestation avant que les forces de l'ordre ne soient averties. Et dans un troisième temps, ils peuvent amplifier la portée d'une action dans un rayonnement plus large.
Malgré la complémentarité des réseaux sociaux et blogs, ils ne forment pas un univers tout à fait isolé par rapport aux autres médias. La télévision joue elle aussi un rôle majeur de lien de l'opinion hors frontières. Mais ce dernier est très contrôlé.


   Les citoyens arabes apprécient tout particulièrement internet justement parce qu’il est un moyen de diffusion non censuré. Le gouvernement tunisien surveillait beaucoup cette utilisation d'internet et a tenté de limiter l'accès à un maximum de sites internet. Malgré ces dispositifs, des personnes ont pu contourner ces limites grâce à différentes combines permettant de marquer leur identité a expliqué Nejib Avachi, président du centre sur le Maghreb.
En Égypte, les personnes comptaient également sur internet pour avoir accès à des informations ou points vus non censurés. Dalia Wahba, directrice du CID(communications and development director) , explique que même si le pays compte un grand nombre de chaines télévisuelles et de journaux indépendants, il y avait toujours ces «lignes rouges qu'on ne pouvait pas franchir». Mais concernant le net, il n'y avait aucune «ligne rouge», c'est pour cela qu'on dénombrait plus de 40 000 commentaires et informations sur les blogs.





   Dans les deux pays d'Afrique du Nord, internet a touché un large public. En 2010, les autorités estimaient que 3,6 millions des 10,5 millions de Tunisiens sont connectés. En Égypte, sur 80millions d'habitants, 17 millions étaient également connectés.


    Lors des manifestations contre le régime du raïs en Egypte, les autorités ont rapidement réagi en effectuant une coupure immédiate du web. Cette coupure ne s’est pas avouée payante puisque internet n’est pas le seul support utilisable par les révolutionnaires. En Égypte, la téléphonie a donc joué un rôle décisif pour véhiculer les informations grâce à la connexion entre réseau téléphonique et réseau web. Il était possible d’accéder à twitter en envoyant son message à un autre numéro téléphonique. Le réseau et ses multiples applications (principalement le web et la téléphonie) ont permis d’alimenter en continu des célèbres réseaux sociaux comme YouTube, Facebook ou encore Twitter. Ces mêmes réseaux sociaux on pu à leur tour alimenter les médias tels que la TV, la presse ou encore la radio. La censure des autres réseaux sociaux, plus particulièrement des applications téléphoniques n’a pu contrer ce moyen plus alternatif de diffusion.
Après l’échec des premières contestations relayées par internet en Asie et en Iran, le succès des révoltes arabes en Tunisie et en Égypte confirment le rôle positif des réseaux sociaux. Pendant ces révolutions, le mouvement s’est étendu en touchant également une partie du Maroc et de l’Algérie, mais ces révoltes ont été moins importantes que celles nées en Tunisie en Libye ou encore en Egypte.


    Andy Carvin est une des personnes les plus importantes de la diffusion d’informations durant ces révolutions arabes. En l’espace de quelques semaines, ce responsable de la stratégie des médias pour la radio publique américaine (NPR) est devenu une véritable vedette dans l’univers du journalisme. Andy Carvin a su se transformer en canal d’information en couvrant en direct la révolution qui bouleversait les pays arabes la Tunisie, la Lybie et l’Egypte. Il a pu véhiculer des liens ainsi que des vidéos concernant les révoltes sur Twitter. Il a même obtenu une permission de la part de Twitter afin de pouvoir poster plus d’informations par rapport à un simple utilisateur de ce réseau social. Cette véritable « plate forme humaine d’informations » aura pu relaté les faits directs de ces révolutions grâce à ce réseau social.




Pour terminer , on distingue plusieurs types de réseaux sociaux, ceux pour entretenir le contact avec les « amis », les anciennes connaissances, comme : Facebook, Twitter, Copains d'Avant ; ceux professionnels, qui facilitent la recherche d'emploi tels que Linkedin et Viadeo et, où le recrutement, la formation et le dialogue entre professionnels sont facilités.

Les réseaux sociaux en ligne regroupent également les individus selon leurs intérêts. Ils peuvent, choisir de rejoindre une communauté spécifique pour faire de nouvelles rencontres, comme par exemple : amoureuses – Meetic, pour réunir les membres d'une communauté religieuse – holypal.com... Tous ces réseaux sociaux favorisent donc les relations interpersonnelles et sont très novateurs puisqu'ils permettent un brassage sociale important et augmente le capital social. Grâce à ces réseaux sociaux, la liberté d'expression s'agrandit également ; c'est la raison pour laquelle, dans certains pays leur accès est contrôlé.

Cependant on distingue plusieurs effets négatifs engendrés par ces réseaux. Tout d'abord, la multiplication des réseaux illégaux tels que la pédophilie, le néonazisme.., plus difficile à contrôler et à localiser et l'apparition d'effets de dépendance, en privilégiant ses relations virtuelles à ses relations réelles, ce qui pourra provoquer son renfermement sur lui-même.
Un problème majeur se pose également : la manipulation du consommateur par les publicités diffusées continuellement sur les réseaux sociaux et la géolocalisation qui l' incite à la consommation.

Une question essentielle se pose donc sur l'évolution de la législation, pour faire face et réprimander l'utilisation perverse de ces nouveaux moyens de communication.